
L’art de l’artiste Commandant RoSWeLL est travaillé comme une allégorie selon le sens d’origine du mot tel que défini dans le Vocabulaire d’Esthétique d’Étienne Souriau : « Représentation d’une idée abstraite sous un aspect corporel. », pour autant que l’on étende le corps à l’aspect corporatiste, et donc à la personne morale. Étienne Souriau poursuit par « L’Être allégorique n’est pas un simple signe destiné à évoquer une idée, il est l’idée elle-même revêtue d’un aspect matériel qui la figure. »
Il s’agit donc pour l’artiste de mettre en place une collectivité fictive, représentée par tout aspect pouvant définir une association d’individus, tels que des objets usuels, des écrits, des affiches, etc. Un historique de ce groupe,de sa législation, de ses pratiques est aussi mis en forme dans une procédure alliant le symbolisme, les sciences, les arts de façon pluridisciplinaire.
L’ensemble est travaillé dans un souci permanent de cohérence afin de permettre son assimilation par les acteurs du monde étudiant comme des chercheurs universitaires.
Ainsi, comme l’exprime Étienne Souriau : « L’art constituerait un fait concret susceptible de servir d’objet scientifique« .
L’approche artistique du commandant RoSWeLL offre, par le biais de l’esthétique, une focale tout à fait inédite sur le sujet des Rites pédagogiques. Non seulement la recherche effectuée propose une vision qui semble plus conforme au vécu ressenti par ses protagonistes, mais aussi, elle exprime les moteurs qui les font se mouvoir. Le plus surprenant, c’est le constat qui s’opère dans l’interrelationnel entre les universitaires et les artistes, dès les premières universités. C’est l’interpénétration de ces deux cultures qui permet d’aborder la modification radicale de l’art du XIXe siècle sous un jour nouveau.
« Je suis inscrit à la Maison des Artistes sous le pseudonyme de « Commandant RoSWeLL, période bleue ».
Mon travail entremêle art et traditions des étudiants universitaires. Pour appuyer mon propos, de vraies références de sciences humaines et sociales viennent donner du corps à mon roman plastique.
Explorant le sujet depuis 1987, je suis à même d’expertiser la réalité du terrain de ces folklores universitaires, et d’en proposer des pistes de réflexion inédites.
Le roman plastique est une vision différente de l’art, dans laquelle la pratique d’un médium compte moins que le propos. Cela permet de changer de support en fonction du discours à évoquer. Le tout s’inscrivant dans un récit de fiction lisible sous le prisme de l’art contemporain. »